jeudi 31 mars 2016

Holacratie ou l'entreprise libérée (saison 12)



La personne la plus importante est celle qui fabrique la prestation ou le produit pour le client. C’est l’ouvrier, le vendeur, le formateur, l’aide-soignant. Dans l’entreprise de production, c’est l’ouvrier. Dans l’entreprise de service, c’est la personne qui passe le plus de temps au contact des clients. Lorsque tu as trouvé cette catégorie de personnels, toutes les autres fonctions doivent être à leur service pour les aider à faire le meilleur boulot pour les clients.
Tu te souviens du leitmotiv de JFZ ? Je ne te l’ai pas dit ?
- "Toujours plus, toujours mieux et toujours moins cher pour mon client."
Hé bien dans la relation hiérarchique, mais ne le dis pas tout de suite car il pourrait y avoir des résistances, le chef devient le fournisseur de son employé autrement dit il doit l’aider à accomplir ce travail toujours mieux, toujours plus, toujours moins cher.
Il fera donc l’impasse sur toutes les demandes de petits chefs comme par exemple le reporting. Mais, bon, cela aussi on le verra plus tard car il n’y a pas de recette miracle en la matière. Le point de départ de l’entreprise libérée est de prendre conscience de l’importance de l’ouvrier, de la personne qui réalise la prestation. La libération d’une entreprise conduit à considérer chaque individu qui la compose d’égale valeur. Mais s’il fallait malgré tout hiérarchiser cette valeur, il faudrait mettre l’ouvrier au premier rang. Non pas par bonté d’âme mais parce que c’est lui qui fabrique cette valeur ajoutée que paie ton client. Dans une maison de retraite pour personnes très dépendantes (un hôpital de long séjour) le patron, qui était aussi médecin gériatre, m’expliquait un jour que la personne la plus importante à ses yeux n’était pas le médecin ni l’infirmier mais l’aide-soignant, pour la bonne raison que c’est cette fonction qui passe le plus de temps avec les résidents et qui de ce fait les connait le plus et est à même de fournir un maximum d’informations sur leurs attentes, leurs problèmes, leurs peines ou leurs joies ce qui est très important pour leur apporter des services adaptés et personnalisés. Dans le même ordre d’idées, on admettra que toutes les personnes n’exerçant pas en production devront être au service des opérateurs.
    

mardi 29 mars 2016

Holacratie ou l'entreprise libérée (saison 11)



Deux heures, c’est impossible à trouver pour ton patron me dis-tu ?
Je sais que ce n’est pas simple en effet mais l’enjeu est de taille. Toutes les entreprises dans lesquelles les managers et l’encadrement sont respectueux de leurs employés gagnent de l’argent. Je peux te citer quelques noms prestigieux de celles qui ont libérées leur management et qu’Isaac Getz cite toujours. Par exemple Gortex, Sol, Favi, Harley-Davidson. Si tu cherches un peu sur le net tu en trouveras d’autres. J’ai lu quelque part une étude qui montrait une augmentation de quatre points de marge engendrés par ce simple fait quotidien.
Je suis certain que ton patron passe deux heures de son emploi du temps à des occupations moins importantes. Ensuite, il devra demander cette même attitude à ses collaborateurs directs de l’encadrement. Dans la réalité, cette relation nouvelle marque l’émergence d’une vraie métamorphose du management. Cela va beaucoup plus loin qu’un simple cérémonial. En réalité, tu installes une relation nouvelle de type client et fournisseur entre les managers et les employés. Cette relation constitue un des principes de l’entreprise libérée que je développerai un peu plus loin. Celui qui sait est celui qui fait. 
    

jeudi 24 mars 2016

Holacratie ou l'entreprise libérée (saison 10)



La première étape ne coute rien comme d’ailleurs la plupart des autres si tu te donnes un peu de temps.
Quand je te parlais de changement de culture un peu plus haut, tu as bien compris qu’il s’agit de la culture managériale. Et si ton patron n’est pas prêt à faire quelques efforts en ce sens, inutile de continuer. Cela ne marchera pas. C’est lui qui commence sur deux plans. Sur le sien et sur celui de ses collaborateurs proches. Cela demande du temps mais il devra par exemple supprimer de son agenda quelques tâches moins importantes que celle qui consiste à passer dire bonjour à ses employés tous les jours. Si ta boutique est de petite taille, cela ne pose pas de problème. Si tu es patron d’une PME de 400 personnes, tu ne serreras pas la louche de tout un chacun tous les jours mais si ton patron a décidé de consacrer deux heures par jour à cette tâche, il partagera son temps entre les services et les ateliers ou les agences. Tu as compris que cela constitue une entorse au respect de la ligne hiérarchique. Il s’arroge le droit d’adresser la parole à tout le monde. Mais attention, le bonjour du matin ne doit pas être du cinéma. Ce n’est pas un bonjour de faux cul qui est souhaité car cela, les intéressés le détectent très rapidement. Quand tu vas faire tes courses chez Auchan ou chez Carrefour, tu fais rapidement la différence entre un bonjour sincère des caissières et un salut de convention appris lors de la dernière formation qualité de l’accueil. Et puis, il pourra à cette occasion apprendre à connaitre son personnel, ses petits soucis au boulot mais pas que. J’insiste sur la sincérité de ces contacts.